Le Havre, ville provisoire.
Suite aux bombardements anglais de septembre 1944, le Havre était devenu un immense champ de ruines et comptait de nombreux sinistrés. On a dû reloger ceux-ci en urgence, et dans le même temps enlever les gravats et préparer la reconstruction.
Une vision du Havre juste après le désastre.
A cause de la pénurie de matériaux, les briques, restées intactes des maisons détruites, ont été récupérées pour construire des logements provisoires. La photo de Gilbert Fernez nous montre les tas de briques (surlignés en rouge) qui ont servi à ces constructions mais aussi à rehausser le niveau de certaines rues du Havre. Perret voulait, par cette technique, isoler nos rues des nappes phréatiques et des inondations.
Les monticules de briques et gravats surlignés en rouge. Les arbres déchiquetés se trouvent dans l'enceinte du square Saint Roch surlignée en vert. (photo Fernez)
Beaucoup d'ouvriers, mais aussi des occasionnels, comme les étudiants, ont collecté ces matériaux. C'était une gigantesque tâche qui se présentait aux havrais. Non seulement il fallait construire des logements provisoires pour les nombreux sinistrés, mais aussi pour les ouvriers venus travailler à la reconstruction. La demande de logements était si forte, qu'il fallut importer des baraquements pré-fabriqués de l'étranger et les assembler au Havre.
La difficile collecte des briques restées intactes.
Une nombreuse main d'oeuvre pour ces constructions provisoires
Plusieurs cités provisoires ont donc été bâties dans divers quartiers :
- au nord du square Saint Roch
- rue Henry Génestal
- au nord des ruines de l'hôtel de ville
- boulevard de Strasbourg ( la cité Kléber entre autre )
- quais George V et Lamblardie
- place du Chillou
On en recensait aussi aux Neiges, à Graville, Frileuse, Aplemont Bléville, à la forêt de Montgeon etc.
Je vous en présente ici quelques-unes, mais la liste n'est pas exhaustive !
A Graville
Autour de l'hôtel de ville.
Rue Thiers aujourd'hui avenue René Coty, avec, à gauche, la cité commerciale.
Le même point de vue en 2010
Surligné en gris, la cité Kléber boulevard de Strasbourg.
Une autre également boulevard de Strasbourg devant le palais de justice.
Imaginons le baraquement existant toujours en 2010 !
Le 17 avril 1946 le premier magasin provisoire de la cité commerciale "Génestal" s'ouvrait sur la rue Thiers, actuellement avenue Coty. Cette cité sera démolie le 25 juin 1963 ! C'est ici qu'avec ma mère, nous venions faire diverses provisions.
Le centre commercial "Génestal". L'entrée, face à nous, se situait rue Tiers, aujourd'hui avenue René Coty.
Le même point de vue en 2010
Nous verrons dans le prochain article la reconstruction définitive du Havre
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